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Hors-champ

24 mars 2015

Still Alice

 

Still Alice site

 

L’adaptation au cinéma d’un roman peut se révéler hasardeuse… Et pourtant, après avoir vu Still Alice, nous sommes en droit de nous demander si le roman du même titre tiendrait ses promesses. Le film touche au vif avec un sujet qui peut faire mouche : la maladie d’Alzheimer. Cette maladie fait écho dans tous les esprits et, pourtant, nous ne connaissons que très vaguement ses symptômes qui sont autres que ces pertes de souvenirs qui nous viennent tout de suite à l’esprit. La maladie d’Alzheimer est un univers à part entière qui ronge petit à petit Alice Howland (Julianne Moore), linguiste brillante et professeur d’université. Souffrant d’un Alzheimer précoce et familial, elle laisse s’effondrer, avec douleur et résignation, toute une vie de travail, de succès, et de bonheur. Sa peur de perdre ses souvenirs les plus précieux laisse place à une envie farouche de vivre le moment présent, entourée de son mari (Alec Baldwin) et de ses trois enfants (Kristen Stewart, Kate Bosworth et Hunter Parrish). Le combat fait rage, et à la tête de l’armée nous retrouvons une Julianne Moore exceptionnelle (récompensée 12 fois pour le titre de Meilleure actrice, dont un Oscar et un Golden Globes), conduisant le film avec justesse. Ses mérites ne sont plus à vanter… Nous vivons son histoire à travers le prisme de cette maladie grandissante qui la ronge de part en part et qui, sans toutefois tomber dans le cliché du film dramatique américain et tire-larmes, nous envahit d’un sentiment douloureux et nostalgique à la fois. Soulignons aussi la présence non moins essentielle de Kristen Stewart qui fait souffler un vent de fraicheur dans cette ambiance parfois pesante créée par le reste de la famille Howland.

Parce que ce film n’est pas « gratuit », il véhicule une incroyable leçon de vie : on ne souffre pas, on lutte. 

 

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28 janvier 2015

St. Vincent

St Vincent

St-Vincent : bande-annonce officielle

Je suis entrée dans la salle de cinéma sans même avoir vu la bande-annonce de ce film. Ma motivation résidait en ce casting d’exception : Bill Murray, Naomi Watts et Melissa McCarthy. Le réalisateur Theodore Melfi, inconnu à mon bataillon, a su s’entourer de la crème de la crème, mais encore faut-il avoir un scénario en béton afin de valoriser, mettre à profit ce casting.

St. Vincent relate la rencontre entre Vincent (Bill Murray), un retraité alcoolique et décadent, et un Oliver, son nouveau voisin de 11 ans. Maggie Bronstein (Melissa McCarthy), la mère d’Oliver, s’installe seule avec son fils dans un petit quartier résidentiel et, par la force des choses, rencontre son nouveau voisin. Afin d’offrir une vie confortable à Oliver, Maggie se tue à la tâche à l’hôpital où elle est radiologue. Force est de constater qu’elle ne peut être disponible pour, par exemple, garder Oliver après les cours… C’est alors que par le plus grand des hasards, Vincent, moyennant 12$, joue les babysitters. Ce dernier va entrainer le garçon partout où il va (bars, hippodrome, etc.) et se montrer le pire babysitter qu’un parent puisse espérer. Ce qui n’est évidemment pas le cas d’Oliver qui, lui, adore apprendre les choses de la vie aux côtés de Vincent.  

Ce genre d’histoire laisse entrevoir un horizon peuplé de leçons de vie et de tendresse. En effet, le personnage principal de Vincent devient attachant, et pas pour ce qu’il est (un homme exécrable), mais bien pour ce qu’il représente aux yeux de ce petit garçon qui le suit partout. Nous ne voyons pas cet homme avec un regard d’adulte, mais bien avec le regard d’un enfant désireux de se faire une place de choix dans la vie. Leur complicité à tous est rendue à merveille au travers de répliques cinglantes, tant proférées par les adultes que par le petit Oliver. Ce tandem de fortune Oliver-Vincent s’entraide et chacun grandit, à sa manière. Ce film, entre rire et larmes est bouleversant de sincérité. On ressort de la salle en se sentant meilleur : on n’est peut-être pas totalement comme on le voudrait, on est peut-être un peu bancal comme ce Vincent… Mais une chose est certaine, on n’est pas là pour rien dans la vie de notre entourage. St. Vincent, ou comment donner une belle leçon de vie au travers d’un gars ignoble, et non pas d’un héros en carton. Le principe est des plus plaisants…

Qui mieux que Bill Murray pour incarner ce fameux Vincent ? Il est à sa place, comme toujours, il crève l’écran, comme toujours. C’est la patte « Bill Murray », en résumé. En ce qui concerne Naomi Watts, j’attendais de la voir apparaitre avec impatience, mais son rôle est des plus secondaires : une fille de la nuit russe. Elle est vulgaire, son accent est à couper au couteau… Bref, elle est étonnante et étonnamment plaisante ! Melissa McCarthy, quant à elle, incarne parfaitement la mère désespérée dans son rôle de chef de famille, rôle imposé par son statut de femme bafouée. Elle est simple, tellement naturelle, qu’on connait tous cette Melissa McCarthy dans notre entourage. Entre eux, les répliques fusent et se dégustent avec plaisir.

Ce film est une merveille

26 janvier 2015

Une merveilleuse histoire du temps (Theory of Everything)

theory

Sortons des sentiers battus : il s’agit ici de l’adaptation d’une biographie sur ce génie de physicien qu’est Stephen Hawking. Ce film, typiquement british, réalisé par James March, est en train de rafler un nombre assez important de récompenses telles que le prix du meilleur acteur dans un film dramatique et de la meilleure musique aux Golden Globes 2015, ainsi que pas moins de cinq nominations aux Oscars 2015.

Pourquoi ce film suscite-t-il un tel engouement ?

Il ne s’agit pas de la biographie d’une personne lambda, mais d’un homme, un génie, qui depuis ses 20 ans cherche l’équation parfaite qui est à l’origine du monde. Ce qui rend Stephen Hawking hors du commun, c’est qu’il est atteint d’une maladie neurodégénérative touchant les neurones moteurs, mais épargnant les fonctions cognitives. Dépourvu de toute activité physique et donc de la parole, il parvient à travailler et à élaborer de nouvelles théories prouvant chaque fois un peu plus son génie. Mais pour parvenir à jouer ce rôle, il fallait bien évidemment un acteur de talent… Eddie Redmayne (Savage Grace, My Week With Marylin, Les Misérables, Les piliers de la Terre, …) interprète ce Stephen Hawking. Devant cette interprétation, on ne peut qu’être fasciné par l’intelligence, l’égocentrisme et le malêtre du scientifique. Il est bien plus que cet homme condamné dans sa paralysie. En tant que spectateurs, nous pourrions passer à côté de l’homme, mais l’interprétation d’Eddie Redmayne est tout simplement remarquable. Après avoir vu le film, il est impensable d’imaginer un autre acteur à sa place : son travail en termes de gestuelle est incroyable, il est juste dans les émotions,… C’est Eddie Redmayne qui porte le film, et nulle autre. Il a su s’imprégner de Stephen Hawking. Voilà en quoi réside le succès de ce biopic. Le reste du casting est une bonne sélection, et je vous invite à reconnaitre l’apparition de Frank Leboeuf dans le film (si, si, je vous promets).

Là où le bât blesse, c’est que, malgré la grande justesse du jeu des acteurs, le film présente une image bien trop romancée et lisse de Stephen Hawking. Il faut peut-être trouver à cela plusieurs raisons. Premièrement, le film est l’adaptation de la biographie de la première femme d’Hawking, Jane (jouée par la ravissante et non moins talentueuse Felicity Jones). Dans quelle mesure Jane Hawking a-t-elle développé le côté cérébral et psychologique de son ex-mari ? Deuxièmement, Stephen Hawking étant toujours en vie, valait-il mieux atténuer certains aspects du personnage sous peine d’assister à une sorte de focalisation du handicap. Lorsque j’ai visionné le film, j’ai eu du mal à comprendre les non-dits entre Stephen Hawking et Jane, et cela m’a déçue. Je pensais entrer dans l’intimité - dans une sorte de voyeurisme qu’on peut juger parfois d’inopportun, par ailleurs – de cet homme, et de décrypter chacune de ses réflexions, son état d’esprit, sa colère, ses joies, etc. Malgré le jeu d’acteur, et je me répète, plus qu’extraordinaire d’Eddie Redmayne et de sa partenaire… il manque une touche de sincérité dans ce film. Avec un homme comme Stephen Hawking, je m’attendais à un film plus « cérébral » ! Mais je ne terminerai pas par cette note quelque peu négative, car j’ai passé un excellent moment cinéma : ambiance british, bande originale en parfait accord avec chaque scène, jeu d’acteur extrêmement juste, plans caméra travaillés à la perfection… Voici un film de qualité qu’il est bon d’aller voir. 

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  • Ce blog est la résultante d'une petite aventure : étudiante et férue de cinéma, je rédige de brèves critiques pour un journal carolo. J'ai décidé de répertorier dans ce blog mes critiques de films qui concernent les sorties du cinéma Le Parc de Charleroi.
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